samedi 11 avril 2020

Un réalisme miné par manque de violence ?

Pour le cœur de l’intrigue de DCAA, j’ai choisi d’avoir une puissante entité comme antagoniste, ce qui m’a permis d’en dire le moins possible dessus dans un premier temps, mais qui quelque part peut poser ou des problèmes de réalisme, ou des problèmes de profondeur. Or il s’avère que je tiens ou deux (ce qui peut en dire long sur l’interprétation de l’œuvre, mais c’est un autre sujet). Je dois doter l’organisation de motivations, d’une histoire, déterminer ses moyens d’actions….ce que je ne suis peut-être pas en mesure de faire. 

Car je n’ai aucunement l’intention de faire une œuvre axée sur la violence*. Or d’une part, difficile qu’une telle entité ne puisse avoir recours à la violence - quoique, de par sa taille, elle peut justement parvenir à ses fins bien autrement, en tout cas sans recourir à la violence «graphique» dont l’emblématique violence physique fait partie. D’autre part, l’univers dans lequel se passe DCAA est très proche du notre, ce qui implique qu’il y subsiste une part substantielle de violence. Or difficile de dépeindre une intrigue réaliste avec un tel antagoniste en faisant l’impasse sur la violence. 

Mais ce n’est peut-être pas le principal problème. Oui je vais tomber ici dans la caricature du «tu ne peux pas bien en parler si tu ne l’as pas vécu». J’ai l’impression d’avoir bien été épargné par ces formes de violence, suffisamment pour ne pouvoir qu’entrevoir leur réalité. J’ai l’impression que tout en sachant que cela existe, cela n’en reste pas loin théorique au fond de moi, et que de nombreuses personnes dans mon entourage en parlerait bien mieux que moi. Donc comment pourrais-je écrire de manière convaincante sur le sujet ? Je n’ai d’ailleurs jamais été attiré par les œuvres de fiction dont la violence physique est un ressort majeur. Même si là n’est pas le problème, puisque le contexte importe beaucoup : on sait que l’on est face à une fiction justement !

Après ce n’est pas un obstacle insurmontable pour autant. J’aurais l’occasion d’en discuter avec ma petite équipe de relecture. Je pense que vais devoir construire l’histoire avec une version pas tout à fait aboutie de l’organisation. Rendez-vous très bientôt pour faire le point sur l’étape 5 du volet «Annecy» !


*Oui, dans ce billet, même si ce ne sera pas tout le temps explicité, il est question de violence «graphique», tout ce qui est coups, sang, et autres atteintes physiques aux personnes, humaines ou pas d’ailleurs !

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