mardi 27 juillet 2021

[MEGA-SPOIL] Le personnage du Père de Mentes, une bonne idée ?

Pour l’instant il s’agit d’un billet ouvert, une discussion avec mon cercle de relecture aura lieu à ce sujet. 

Pour rappel, les parents de Mentes sont très croyants. Le père en particulier en tient une couche : il met tous les maux et malheurs de l’humanité, de sa santé fragile aux désastres écologiques, sur le dos de Satan. Si c’est l’éducation reçue par ses parents qui pousse Mentes à s’intéresser à la religion et sa critique, c’est son père en particulier qui l’incite à s’intéresser - avec un regard positif - à l’église de satan (satanisme LaVeyen). 


Je pourrais developper cet aspect, car contrairement à ce que pourrait laisser penser mon dernier billet, la question de la religion et de sa critique sera bien présente (juste très loin de l’ampleur que je voulais lui donner au départ, alors que j’étais immergé dans la contre-apologétique). Mais ici ce ne sera que d’un prochain billet. 


Aujourd’hui, puisqu’on parle du père de Mentes, et pas de Mentes lui-même, vient la question de la pertinence de ce personnage. Oui, Satan est derrière tous les coups fourrés. Mais un exemple vaut mieux qu’un long discours (oui - vous aurez tout de même droit aux deux). Suite à une blessure, Mentes doit se faire opérer, et il pense à son père, qui avait refusé tout traitement antalgique lors de sa dernière hospitalisation, pourtant assez sérieuse. Il se demande s’il pourrait se permettre un tel luxe lui aussi. Si au début il n’a pas le choix, opération oblige, la nuit suivant l’opération, il aura très vite sa réponse : clairement non. Là n’est pas lieu de détailler le martyrs du pauvre Mentes, venons-en directement à sa prise de conscience : son père est vraiment, vraiment convaincu par ses délires paranoïaques. S’il a refusé le traitement antalgique, c’est qu’il avait peur des effets indirectes de la morphine : risque de dépendance, et de décès suite à une potentielle toxicomanie en résultant. Mentes ne réussira pas à convaincre son père sur la réalité de la balance bénéfice risque dans son cas. 


Cet exemple parlant est assez représentatif du genre de délires paranoïaques très précis dont est pris son père. Certains pourraient faire sens, à qui ne connait pas le sujet, d’autres seraient sans doute qualfiés aujourd’hui de complotistes. Et là vient le moment du gros spoil : le père de Mentes est tellement sidéré par l’état du monde, qu’il est sûr «au plus profond de sa chair» qu’une entité ou un groupe de personnes, ne pouvant laisser commettre de telles infamies, œuvre en secret pour détruire le monde. Oui, dieu, comme satan, n’interviennent pas directement, mais quand satan tente les plus faibles, dieu lui travaille à faire advenir l’apocalypse au travers de ces individus ou de cette entité. Le père de Mentes est convaincu que l’apocalypse est proche (en paraphrasant la Bible, du vivant de Mentes). Il est sûr d’en voir ça et là les signes. Il est sûr de voir les mises en gardes a travers les découvertes de pollutions industrielles volontaires, de la destruction des écosystèmes pour satisfaire nos besoins de consommation, mais surtout à travers le massacre organisé des animaux non-humains notamment pour l’industrie agroalimentaire.


Si vous n’avez pas encore compris où je veux en venir, le père de Mentes «sait» à travers ses délires paranoïaques ce qu’il se passe exactement dans l’univers de la saga (et je le précise au cas où, non il n’a ni dieu ni satan dans le coup, puisque comme dans la vraie vie ils n’existent pas ;-)

C’est ainsi que je voulais distiller à partir du troisième (deuxième avec la nouvelle intro avec Sylvain ?), quelques éléments «fil rouge» sur les délirs du père de Mentes. Délires qui vont commencer à prendre sens en avançant dans l’histoire (ou pas ? Le père de Mentes n’est pas une oracle non plus).


Je ne sais pas si ce procédé a un nom, l’idée me plait mais je me demande si ce n’est pas un peu «surfait» comme l’on dirait aujourd’hui, un peu attendu, un peu trop prévisible. Pour l’instant, je ne vois que les côtés positifs, mais à part le fait de savoir que ce procédé a souvent été utilisé et qu’il manque d’originalité, j’ai du mal à lui trouver des défauts et des arguments qui iraient contre cette idée, et donc le personnage qui l’incarne. 


J’ai encore le temps de réfléchir à la question, puisque je n’en suis toujours qu’à la rédaction du synopsis du deuxième tome. Je vous ferais part du verdict de mon cercle de relecture d’ici là.

mercredi 7 juillet 2021

DCAA Et la religion dans tout ça ?

Je sais que ce n’est pas trop le cas de mon entourage actuel, mais si jamais les personnes qui m’ont connu il a «quelques années» avaient l’occasion de lire DCAA, elles s’attendraient à ce que la religion, ou plutôt sa critique, soit en bonne place compte-tenu de l’angle couvert par la saga. Et elles seraient déçues. 


Mais pourquoi ? Bien que j’apprécie fortement les travaux de critiques de la religion, j’estime que ça reste un travail de spécialiste. Aussi tentant qu’est l’idée de casser du sucre sur les grands dogmes religieux de notre époque, j’aimerais le faire de manière constructive si je devais le faire. Donc non la religion ne sera pas démontée joyeusement dans DCAA. 


C’est peut-être même le contraire que je vais faire ! Bon j’y vais un peu fort en disant les choses ainsi, mais j’ai envie de montrer que la religion est certes une forme de faiblesse dans la société d’aujourd’hui, voire une véritable plaie dans ses expressions les plus extrêmes ou les plus rigoristes, mais je voudrais insister sur le fait qu’être croyant ne fait pas de quelqu’un une mauvaise personne*.


En fait, si je ne veut pas accorder d’importance au problème que représente la religion (car je tournais autour du pot depuis le début), c’est que le vrai problème est ailleurs ! Il s’agit du mondes des croyances irrationnelles, dont la religion n’est qu’une expression comme une autre. En juillet 2021, on pensera particulièrement aux anti-vax dont l’influence est particulièrement tangible dans ce contexte pandémique, mais chaque cause majeur a ses détracteurs, et ces formes de croyances sont un puissant moteur à l’inaction voire à des actions contreproductives. Ainsi en juillet 2021, comme depuis des décennies désormais, la cause majeure pour laquelle lutte l’humanité est la préservation du climat, et beaucoup de torts ont été fait à ce sujet et continuent d’être fait à cause de ces croyances. 


Pour revenir au sujet (car on en est sorti aussi vite qu’on y est entrés…), j’aimerais insister dans le tome 3 (hmm une mise à jour sur la nomenclature des tomes s’impose…) sur l’importance de séparer les individus de leurs idées, à travers une expérience qui sera le prolongement d’un épisode ayant pris place dans le tome précédent, avec le détestable personnage de Maurice. C’est facile d’aimer et s’entendre avec des personnes avec lesquelles on est d’accord. Facile de détester et ne pas s’entendre avec les personnes avec lesquelles on n’est pas d’accord. Mais comment faire lorsque l’on doit collaborer avec des personnes avec lesquelles on découvre que l’on n’est pas du tout d’accord, et qu’on appréciaient juste avant de le découvrir ? C’est ce défi que devront relever Léo et Sylvain à partir du tome 3. 


Je veux ce billet comme un introduction à des commentaires que je ferais de l’œuvre une fois entièrement rédigée, j’espère avoir l’occasion d’en faire d’autre de ce type, avoir ce format thématique «plus construit» pour les prochains billets du blog.


*Tellement de références nécessaires pour ce billet de blog mais surtout pour cette seule phrase ! Pour l’instant, ne vous contentez pas d’une lecture superficielle de ce passage !