samedi 23 septembre 2017

Le club de modélisme

Cela fait plus de 10 ans que je n'ai pas mis les pieds dans un club de modélisme [ferroviaire]. Cette après-midi sera donc un événement en soi ! Aussi je me suis dit que ce serait intéressant de vous offrir un petit cadeau pour l'occasion....

Dans De Clichy À Annecy, Léo rencontre un certain Fred, conducteur de train, qui fréquente aussi les clubs de modélisme. Il se trouve que Fred lui fait découvrir son club, mais pas de manière purement désintéressée. En effet, Léo travaille avec succès à lutter contre la diésélisation du parc de véhicules particuliers Français, à l'aide de son ami Sylvain. Fred pense qu'ils ont un talent de communication, de contact vers les bonnes personnes...à faire valoir auprès d'une cause qui le concerne : l'arrivée de l'horrible livrée «En voyages» sur des locomotives emblématiques du parc matériel moteur français, dont la mythique CC72000.

Trève d'intro, voici un extrait de cette visite, à peine retouché (avec un «joli» easter egg inside ! Et un petit clin d'œil tout aussi involontaires aux collectionneurs de loco à vapeurs). La scène se passe en 2002 et Léo est en narrateur à la 1ère personne.

Afin qu'il ne soit pas totalement largué, Léo doit se faire expliquer la nomenclature du parc roulant ferroviaire, en particulier du parc moteur, auquel appartient la CC72000.

-Tu n’avais pas fini tes explications 
-C’est vrai. Ça ira pour tout ce qui autorails et automotrices ?
-On va dire que oui.
-Ok. Passons aux locomotives. Les locs ont un nom sous la forme BB plus un nombre en milliers, ou CC plus un nombre lui aussi en milliers. Les BB ont deux essieux moteurs par bogies tandis que...
-Oui, tu m’as déjà expliqué cela, les CC ont elles trois essieux moteurs par bogies, etc, etc...
Ok Sinon dernier rappel les locos dont le nom est entre 60000 et 79999 sont des locomotives diesel, et tout le reste est de l’électrique, comme la BB26000 qu’on a vu en gare tout à l’heure.
-Oui, je devrais m’y retrouver. D’autres choses à savoir ?
-Les surnoms des engins ?
-Non, autre chose, je n’y arriverais jamais pour les surnoms, il y a tellement !

-D’accord. Autre chose alors. En entrant, tu entendras des noms, comme Jouef, Fina, Lima, Rivarossi, Roco, Marklin, ce sont les principales marques de modélisme ferroviaire. Jouef est Français, Marklin allemand, Rivarrosi Lima et Roco Italien. Roco fait les plus belles loco, Jouef est plus homogène et a une gamme très complète, qui couvre également les différentes séries de TGV, et tu ne devrais pas voir de matériel Marklin car c’est très spécial, je t’expliquerais après. Allez on entre !...Pourvu qu’il n’aient pas fait une « spécial étrangers »...

Ce sera encore plus amusant pour moi, car ils ont décidé de faire une
« spéciale époque III », quelque chose qui veut dire en gros qu’il y a beaucoup de locomotives à vapeurs dont Fred ne m’a absolument pas parlé, et peu de locomotives «
que je connais ». 
-Elle est à qui la Grand-Mère ? s’exclame un modéliste.
Je me tourne vers la femme la plus susceptible de correspondre à cette apostrophe, bien qu’elle n’a que la soixantaine. Elle n’avait pas bougé d’un poil, continuant à mettre en place son train de marchandise. C’est une autre personne qui arrivera derrière moi qui accourt vers le premier homme.
-Oh elle était là, la petite chenapan ! Je la cherchais partout !
-Ah tu as ramené ta BB27, remarque un autre passionné. Comment comptes-tu la faire rouler, y a pas encore de ligne électriques par ici ?
À cette remarque, je comprends que je si je dois entendre parler de locomotives diesel elles auront toutes un nom compris entre 70000 et 79999. Mais je relève surtout la grossière erreur de notre compagnon :
-BB27000 vous voulez dire ? Ce que vous avez dit ne veut absolument rien dire.
Tout le monde me regarde avec un air étrange, comme si je présentais les symptômes d’une maladie mortelle.
-Mon pauvre petit, la BB27000 n’existe pas encore, je veux dire pour de vrai.
-Sortie prévue en 2002, mais avec le retard habituel des constructeurs...
-Tu es ingénieur ? C’est toi qui bosses dessus ?
-Euh non, j’ai juste modestement contribuer au dessin de la surveillance matérielle du matériel rénové, et encore ce n’est que le début du programme. Mais BB27, c’est son nom, comment cela se fait-il qu’il n’y ai pas de zéros derrière ?
-C’est Fred le premier qui se décide à me répondre :
-Et bien tu as sous les yeux la toute première...Euh non pardon. Je refais. Tu as sous les yeux la 27ème locomotive électrique Française. Comme c’était la première, on n’avait pas encore tout ce système de numérotation en place, alors on a fait ce qui marche le mieux, on a été pragmatiques. Résultat ces 80 premières locomotives sont les BB1 à 80. Il se trouve qu’elles étaient alimentées en continu comme les premières séries en France, donc la traction continue couvre les numérotations 1 à 9999.
-Ah ça ne va pas jusqu’à 69999 ?
J’ai donc eu le droit à l’explication détaillée de ce que Fred m’avait résumé en trente secondes.
-Il y a plusieurs séries de 1 à 69999, pour distinguer les locomotives qui peuvent fonctionner sous tension continue, alternative, les deux à la fois voire d’autres encore. Après seulement il y a les tranches des engins diesel.
[...]
L’heure se faisait relativement tardive, pas mal de participants plient bagages. Le problème, c’est qu’avec les départs, la circulation des trains sur le réseau s’étiole.
Le gamin fait manœuvrer une locomotive à vapeur vers la gare la plus proche, et tous deux partent à sa rencontre.
-Ah...s'exclame le vieillard. Une authentique Mountain de l'âge d'Or.
-Une quoi ? demande le gamin.
-Une Mountain, une 241 ! Elles sont pour moi l'une des plus belles locomotives à vapeur française, avec toutes les Pacific et les Mikado. Hmm à ton air, je devine que tu ne connaissais pas cette dénomination. Connais-tu le célèbre nom des Pacific ?
-Oui, ce sont les plus belles de toutes.
-Oui, et Pacific pour 231, deux essieux porteurs à l'avant, trois essieux moteurs centraux, et un essieu porteur à l'arrière. De même, les 241 sont appelées Mountain, les 141 Mikado, la 210 portant le surnom de Crampton, les 151 bien connue en Amérique s’appelle « Santa Fé» ...
Je m’étais approché pour écouter moi aussi ces explications.
-Ok je comprends mieux maintenant. Voilà, je te l'ai ramenée pour que tu puisses la voir de plus près.
-C'est ta locomotive ?
-oui acquiesce le gamin
-quelle marque ?
-Le Tender est un Roco, mais la locomotive a été modifiée par un collectionneur.
-Très réussi en enfin, on m'avait dit qu’ils en faisaient de très belles....mais c’est incroyable !
-Qu’il y a-t-il ? s’enquit le garçon.
-C’est, c’est une 241 A, enfin...Une 241 construite avant la création de la SNCF, et qui a changé de nom par la suite. Je deviens vraiment bigleux, De loin, j’avais cru reconnaître la princesse du Creusot.
-La 241P ? Non, mon grand père voulait me l’offrir, on en a dit beaucoup de bien, mais il n’est ni très riche, ni très connaisseur. Il s’est fait refilé cette locomotive par quelqu’un qui croyait le rouler, mais qui s’est lui-même fait avoir.
Le pépé est littéralement ébahi par la qualité dé détails présents sur la locomotive
-on ne pouvait pas faire ça à l’époque, même Roco ne va pas aussi loin sur ses locomotives !
-faut dire que c'est un modèle spécial, construit par un collectionneur. Roger m’a dit que son prix se compte en milliers de francs !
-De quelle machine s’agit-il ?
Je remarque alors l’inscription sur le flan de la machine.
-241-017, c’est bien ce que je lis.
-Je n’arrive pas à le croire !
Le vieillard laisse échapper une larme.
-Elle suit donc l’ancienne numérotation ? Demande Fred.

-Non, ce n’est pas seulement ça. C’était la machine de mon père !!! Elle circulait sur cette ligne, il y a 70 ans. Mon père était son mécanicien. C’est incroyable comme coïncidence ! Oh là là...
Le Grand père était très ému. Il en fixait même l’engin d’un air béat.
-Ah c’était un sacré gars, mon papa. [...]
L’émotion du vieillard était très communicative, même au non-spécialiste que je suis. Néanmoins, quelque chose au fond de moi n’était pas de la partie, et fini par me troubler par son insistance. Impossible pourtant de poser cette question, qui n’avait aucun sens, mais qui me brulait les lèvres : que ce serait-il passé si le collectionneur avait peint le nom de la machine suivante, à savoir la 241-018 ?
Fred me répondra indirectement.
-Voilà à quoi ressemble les soirées ici, et crois-moi, tu n’as rien vu. Ce n’est pas en une séance que l’on peut en faire le tour. [...]
Avec ma froideur d’ingénieur je reviens sur certains détails
-À un moment, [...] a demandé si le père du vieillard était chauffeur, mais il a répondu qu’il était mécanicien...Ce n’est pas pareil ?
-Non, le mécano, c’est celui qui conduit la machine. Il est chargé de respecter la feuille de route, de décider de la vitesse du train de tenir compte de la signalisation. [...]

jeudi 27 juillet 2017

[SPOILER] Ernest, un père de famille Childfree dans l'âme...

Wow, je ne m'attendais pas à reprendre le blog de sitôt !

À défaut de pouvoir avancer dans DCAA, je peux toujours vous faire part d'anecdotes sur l'histoire, les personnages...

l'un des personnages les plus difficiles à développer, ce fut celui d'Ernest. Même Alana, brillante mais torturée par le deuil de ses parents, si discrète mais déterminée, et surtout qui est passées de personnage secondaire à protagoniste, m'a procuré moins de tourments Dans le cas d'Ernest,, je voulais faire de lui un «mentor antonymique» (auprès de Léo d'abord, de tout le groupe ensuite). C'est pour ça notamment qu'il est croyant...et parent.

Et c'est ce qui fait toute la saveur du personnage : il est parent, oui, mais ce n'était pas un choix.Il était Childfree dans l'âme (tu parles d'un choix !). Pire, on ne peut même pas dire que c'était un accident comme il explique si bien à Alana à un moment crucial de l'intrigue (on va essayer de ne pas trop divulgâcher malgré tout). C'est donc suite à une erreur de jeunesse qu'il est devenu père de famille, suite à une erreur de jeunesse que sa toute sa vie a basculé. 

J'aime cette métaphore de la vie, vous êtes sans doute nombreux à avoir été marqué, positivement ou non, par une expérience dans votre adolescence (études, rencontre, découverte sur vous, votre famille, le monde, voyage...). Le tout est de savoir l'accepter et l'intégrer dans son parcours de vie. 

Ernest y est parvenu, il est devenu un père exemplaire, et même l'un des meilleurs agents de la DGSI de son époque avant de raccrocher. Et pourtant, il a toujours gardé cet âme de Childfree : même s'il aime sa fille, il sait que sa vie aurait été meilleur sans elle...

La vie est ainsi fait que les plus grandes sources de bonheurs peuvent devenir les pires sources de malheurs. Sans prendre l'exemple bateau des couples qui passent du mariage au divorce, j'ai plutôt accès la problématique sur la fille d'Ernest. Elle va bien merci. Ernest,  aussi... Jusqu'à ce qu'il réalise que quelque chose de grave se prépare, et que ses meilleurs amis sont impliqués....en premier lieu.

Ernest fait alors face à un premier choix : prend-il le risque de s'exposer pour sauver ses amis ? Sa démission lui a fait découvrir sinon les joies de la vie de famille, à quel point il tient à sa femme et surtout sa fille. Deuxième problème plus pratique celui-là : dans quel mesure peut-il impliquer ses anciens collègue ? Contrairement à l'avis de son ancienne hierachie, il sait que la menace que présente «L'organisation» est grande. Ne pouvant les convaincre, il va devoir détourner des moyens et donc agir dans l'illégalité...

Mais au fur et à mesure que les problèmes s'annonce, un seul reste primordial : sa fille. Même s'il parvient, au risque de compromettre sa mission, à la protéger de manière à ce qu'elle ne soit inquiétée à aucun moment, il garde vis-à-vis d'elle une autre obligation, qui n'est plus garantie au delà d'une certaine implication dans cette mission : celle de rester en vie pour elle.

Ernest a fait une brillante carrière pour devenir un héros quelque part, mais aujourd'hui c'est un rôle auquel il doit peut-être renoncer pour sa fille. quelque soit la décision qu'il prendra, il sait qu'il aura de quoi éprouver des regrets. Que ce soit abandonner sa fille, ou vivre avec la culpabilité d'avoir laisser mourir ses amis, voire pire, avoir compromis la sécurité nationale en se bridant dans ses actions. 

Ainsi après des années de «bonheur épicurien» (ayant accepté et assumé son sort de père de famille), les quelques semaines qui le séparent de cette entrevue avec Alana lui feront réaliser à quel point son erreur de jeunesse va lui coûter cher finalement. Il comprend ê quel point le fait de ne pas avoir tout fait pour rester childfree, s'avère être lourd de conséquence. 

Mon ton est un peu dramatique, mais Ernest est un cas extrême ! Loin de moi l'idée de vous faire renoncer à vos rêves ou au contraire regretter de ne pas les avoir menés à terme. J'espère que ce personnage vous plaira, moi il m'inspire beaucoup en ces temps difficiles. Je sais (ou crois savoir ?) que la vie continue malgré toutes les épreuves que l'on peut traverser, et que s'il on fait pas d'omelette sans casser des œufs, le résultat peut valoir le coup d'être dégusté (oui, c'est un peu bizarre comme image, mais je trouve ça tellement parlant....). Pour pousser l'image jusqu'au bout d'ailleurs, il faudrait même pousser la chose en faisant une œuvre d'art avec les coquilles des œufs, du moins, c'est ce que l'on peut souhaiter à Ernest ;-)


mardi 25 juillet 2017

De Clichy À Annecy : stop, ou encore ?

Alors que je croyais voir le bout du tunnel après des semaines plus que productives (décisives même), je dois me rendre à l'évidence : rien ne garantie que je puisse mener ce projet à son terme.

Ce n'est pas que ça allait mieux d'un point de vue personnel, c'est que j'ai choisi d'ignorer le fait que je n'étais pas sorti d'affaire, et qu'abandonner mes problèmes ne les faisaient pas disparaître. Et vue les derniers mois magnifiques que m'ont offert mon entourage, mes amis, mon travail, la tentation était grande de dire que j'allais enfin reprendre une vie normale...

Plus que jamais, rien n'est moins sûr, et je dois accepter de vivre avec cette épée de damoclès. Rien que ces derniers jours, cela me pèse trop pour travailler sur ce projet sereinement, et je sais que ça n'ira pas en s'améliorant. Je ne peux pourtant pas abandonner ce projet qui me tient trop à cœur et qui a tel potentiel ! Je ne peux pas vous promettre non plus que je pourrais le poursuivre. Alors que faire ?

Toutes les personnes qui me connaissent le savent, j'ai tout pour être heureux. Mais aujourd'hui je n'ai l'impression que ça ne compte pas. Presque toutes les activités ou loisirs  (ce projet bien sûr, mais aussi la musique, le sim racing, les jeux vidéo, le modélisme, et même mes Lego !) me laissent aujourd'hui de marbre, j'en suis à compter les heures avant de pouvoir reprendre le travail ou retrouver mes proches, ce n'est plus tenable.

Alors dès ce soir, j'essaie d'imaginer quel sera le prochain billet de ce blog, car s'il y a en a un, ce sera forcément bon signe (à priori), mais je peine à me projeter dans son contenu, ses intentions, ses annonces, cela me parait si flou...Une seule chose est certaine, c'est que j'ai trop envie et besoin de poursuivre De Clichy À Annecy. S'il s'arrête, ce ne sera forcément contre ma volonté.

samedi 1 juillet 2017

De Clichy À Annecy : une trilogie dans une trilogie

Une fois de plus, je tiens à remercier Kanata Nash pour ce qu'il m'a apporté dans mon projet d'écriture. Si ce projet abouti, et s'il aboutit prochainement, c'est clairement à lui que je le devrais.

Je manquais d'articulation et de structure entre mes différentes intrigues, ce qui paralysait la progression et donc empêchait la finalisation. La solution se trouvait dans la méthode Kanata Nash (qui est en fait une synthèse de méthodes de rédaction pour des œuvres de fiction). Seulement, vu tout ce que j'avais écrit, je ne voulais pas l'appliquer totalement (ce qui aurait été synonyme d'abandon de pans entiers de textes !). Du coup, le déblocage fut partiel, et la problématique de gestion du temps - se replonger dans les centaines de pages déjà écrites pour poursuivre la rédaction - restait entière. 

Récemment, j'ai été sollicité de plus en plus pour donner un aperçu de ce que j'avais écrit. Je me suis dit qu'une des sous-intrigues pouvait donner un bon avant-goût de mon petit univers, d'autant que ce texte était publiable en l'état, quasi aucune retouche à y apporter. Mais ça, c'était avant que je me relise au delà du premier tiers du texte...J'ai fini par me convaincre que là aussi, Kanata Nash avait son mot à dire. Et quel apport ce méthode sera !! Le texte est bien, mais je peux faire tellement mieux....

Ce sera sur ce texte que je passerais pour la première fois l'étape 5 (résumé en une page en s'appuyant sur les fiches succinctes des personnages et un résumé d'un paragraphe). C'est une étape clé pour voir l'apport de la méthode se concrétiser. En ce moment, je reprend la méthode sur les autres textes pour en arriver à l'étape 5. Ce qui m'a obligé à repenser pour de bon l'articulation des textes. Et par là me défaire d'un blocage crucial.

Voilà à quoi ça ressemblera :


À noter que «Pilotage Passion» et «De Clichy À Annecy» sont des titres susceptibles d'être permutés (je ne sais toujours pas ce qui est plus cohérent).

En clair, une trilogie (Pilotage Passion) au sein d'une trilogie ! fini les hésitations autour d'une tétralogie, l'abandon d'un énième volet pour revenir à quelque chose de plus simple, ou refaire une fusion qui à ce stade, ne peut plus marcher (ou demanderait trop de travail pour un apport négligeable). À noter, le texte le plus abouti que j'ai failli publier le 17 juin dernier, c'est «Le couple des vacances [juillet et août]». Sur ce dernier, j'ai encore un gros soucis avec la conclusion que je trouve brutale, mais que je travaille en progressant dans la méthode Kanata Nash.

L'autre bonne nouvelle, c'est que cette articulation en trilogie de «Pilotage Passion» (ainsi que l'application de Kanata Nash à «Clichy») me permet de donner un sens, une valeur intrinsèque à la partie «Clichy», texte qui a toujours fait office de parent pauvre, ou de faire valoir à la partie Annecy. Et vous verrez qu'en ce qui concerne le narrateur, Declan Dunn avait raison !





Pour finir, j'aimerais vous faire part de mon sentiment sur les textes actuels, qui sont voués à disparaître (en grande partie). C'est triste en soi, ils avaient déjà une certaine valeur, mais pas suffisamment pour être publiés au delà d'un cercle d'amis. Mais pour moi, cette disparition reste partielle, je rêve même d'un projet ou je pourrais les publier «en l'état», d'une manière ou d'une autre....

En fait, ça me fait beaucoup penser à l'histoire du bateau de Thésée. Monsieur Phi en a fait une superbe vidéo (il n'est pas le seul d'ailleurs !), que je vous recommande ! En faisant le rapprochement, j'ai l'impression de bâtir une œuvre en en remplacant des pans entiers, l'améliorant même, tout en jetant des pièces pourries (auquel cas c'est pas grave), mais aussi inadaptées (mais encore valables, d'où un sentiment de gâchis). Si l'on regarde le résultat dans l'ensemble, ce gâchis devient moins grave, mais il doit être possible, une fois l'œuvre principale terminée, de reconstituer un fantôme de l'œuvre de départ avec ces pièces pour la comparer avec l'œuvre finale (si l'idée peut présenter un certain intérêt...une espèce de making of par exemple ?).

samedi 17 juin 2017

Finalement, pas de grand soir, ce soir....

Au final, ces 10 jours intenses n'auront pas suffi...

La tâche n'avait pourtant rien d'insurmontable, mais le temps, ou plutôt les occasions m'ont manqué. J'ai pu créer autour de moi plus de moments propices à l'écriture (en plus des découcher longs)...En fait, ce que je suis en mesure de livrer me laisserait un trop fort goût d'inachevé. Je me suis surpris à réécrire des passages entiers....que je venais de réécrire. J'avais oublié à quel point l'écriture ressemblait à la sculpture sur ce point. Peaufiner jusqu'à ne trouve plus rien à apporter, même en se laissant le temps.

De plus, les perspectives que laisse entrevoir la méthode Kanata Nash (énième hommage à  ce blogueur d'écrivain, merci, merci !) sont si énormes que ce qu'il en ressortira sera très, trop différent de ce que je pourrais vous proposer à la lecture. Même si des passages entiers pourrait s'y retrouver presque «comme tel», le contexte, les développements annexes seraient si différents...

Aussi plutôt que de faire de tels compromis sur la présentation, je préfère vous donner un autre rendez-vous, moins dans le challenge mais plus dans le réalisme, celui du 16 septembre 2017. 

jeudi 15 juin 2017

Kanata Nash pour les sauver tous !

À un peu plus de 24h du jour J, J'ai découvert deux choses. Une décevante, et l'autre encourageante.

La première, c'est...plutôt une redécouverte. Alors que j'ai l'impression que l'essentiel du travail a été fait, surtout avec les nombreux remaniements, en fait je n'ai fait qu'effleurer la surface...Même mes meilleurs chapitres sont à reprendre en profondeur, tant sur le fond que sur la forme.

Côté réjouissances, ce premier constat m'a ramené à une évidence : il faut dépoussiérer la méthode Kanata Nash. En quoi est-ce encourageant ? C'est que les résultats sont là. Mieux...Je découvre une profondeur narrative insoupçonnée dans mon univers, traque et débusque les incohérences en les tuant jusque dans l'œuf, et donne plus de place aux différents protagonistes pour s'exprimer, et s'opposer.

mercredi 7 juin 2017

J-10...

Est-ce l'aboutissement logique de ces dernier billets ? La restructuration récente du projet était nécessaire, mais n'avait pas de schéma général, de motivation extrinsèque. Comme je ne peux me résoudre à abandonner le projet, il me faut être plus méthodique que jamais. Et passer à l'action...

Deux maîtres mots pour la suite : simplifier, et délivrer (ou je vais me mettre à parler en terme de livrables, tiens !). Ah, et je pense que j'ai besoin de vous impliquer davantage pour que ça marche. Rendez-vous dans 10 jours donc pour découvrir ce dont il s'agit, et ce que ça donne en pratique.

samedi 15 avril 2017

Un préquelle avant l'heure ?

Je dédicace ce billet à Misha qui vient sans doute de me débloquer d'un point critique sur DCAA...

En réécoutant «Annecy», je m'exaspérais comme à mon habitude sur le fait que ce que j'ai écrit ne me convient pas du tout, allant jusqu'à, comme d'habitude, pester à voix haute de manière irrépressible. En voulant, comme d'habitude, tout arrêter sur le champ pour corriger cela.

Comme d'habitude ? Non, pas tout à fait comme vous vous en doutez. Ces derniers jours, il m'a paru plus que jamais évident que ce n'était pas tant une tournure maladroite par-ci, une précision inutile par là, qui m'agaçait. C'était le tout. Oui, tout. Mais pas parce que c'était mauvais en fait (ouf !). Juste parce que c'était inapproprié, tout simplement. En effet, Annecy mêle policier au surréalisme, et je me retrouve à décrire la première Kholle de Léo avec Melissa, Comment Léo s'est brouillé avec ses parents du fait qu'en fait ses parents étaient fâchés avec ceux d'Alexandre, comment Léo s'est mis au Jazz, et plein de trucs encore moins pertinents.  

Ces détails peuvent...non. Certains de ces détails peuvent avoir de l'intérêt...si cela éclaire d'un air nouveau le reste de l'œuvre. Hors en posant tout ça là d'emblée, on traine en longueur dans l'intro, sans mettre en place d'actions et de vrais conflits, sans faire avancer l'histoire en fait. Alors que développé séparément (dans une autre œuvre donc), cela peut permettre d'en découvrir davantage sur des protagonistes sur lesquels on aurait construit des projections, mesuré leurs réalisations au grès de leurs épiphanies, apporté plus de profondeur dans les portraits par rapport à un écrit concentré sur le dénouement d'une action principale plus immédiate. 

Une autre possibilité consiste aussi à apporter en temps utile ces développements digressifs, pour que l'on fasse le lien avec leur pertinence sur le moment...

Et je réalise que je viens de pondre pas mal de blabla sur l'avant dernier paragraphe, que j'ai failli en faire autant pour le suivant...Le constat est fait. Je vais donc virer cette intro «par rencontres» (le titre de mon premier chapitre était «Une histoire de rencontres» pour légitimer cette façon de poser le cadre). Je vais carrément mettre (ou tenter et voir ce que ça donne) les développements à la limite du spoil d'entrée de jeu dans «Annecy» (vous savez, celle du journaliste automobile qui tombe sur un enregistrement bizarre ? Oui, promis, j'en dis pas plus ici). Et je vais reprendre le principe d'entrelacement des textes, au moins partiellement. Et surtout, je vais en finir avec ces monologues sans fin, je vais faire dialoguer Léo avec la mère de Nassia, tient ! Cela implique de lui faire avouer ses petits secrets, mais je vais trouver le contexte pour. Et cela va me permettre de tenir mon défi insensé de variation des narrateurs ;-)

vendredi 3 février 2017

Un jour peut-être...mais pas maintenant.

C'est vrai, je me suis peut-être enflammé ces derniers temps. Une toute nouvelle motivation et plein d'idées pour me relancer mais...toujours pas de temps suffisant à consacrer à mon projet. 

Je me suis fais beaucoup d'illusion sur ma vie de parisien, et ce qu'elle impliquait en terme d'efficacité d'organisation personnelle (Temps pour l'activité sportive ultra-optimisé, puisque je fais tout à domicile, trajet domicile-travail ridicule...). Mais cela ne suffit pas. Libérer du temps ne suffit pas. Après tant d'années de mis en attente de ma petite saga, c'est du temps de qualité dont j'ai besoin, à savoir plusieurs jours de plages d'affilées de plage horaires définies à l'avance, ce qui est strictement impossible avec le métier que je fais (sauf si je pose plusieurs semaines de congés d'affilés mais ni moi ni mon employeurs seraient d'accord avec cette idée). 

J'ai à plusieurs reprises envisagé de «simplifier» DCAA, en faire une œuvre moins riche mais plus facile à travailler. Je me rends compte qu'avec tout le temps que j'y ai passé et avec tout le potentiel dont je viens de découvrir l'importance avec ce nouveau découpage, DCAA ne mérite pas ça.

Et puis à chaque fois que je butte sur ce problème, que ce soit pour DCAA ou pour d'autres projets ou activités que je mène, je repense au final de Vinvin lors de mon tout premier TEDx. Si brillant, si drôle, mais si sincère, si vrai :

Alors peut-être que mon métier (plus qu'un métier ! Une vocation !) est cette étoile que j'ai tant cherchée, peut-être que je ne suis pas fait pour la musique ou l'écriture en fin de compte.  Mais DCAA reste une partie importante de ce que je suis. Du coup, je ne m'épuiserais plus à tenter de reprendre le projet de manière contrainte, mais simplement, pour le moment, ce n'est pas possible de le continuer. Je dois attendre le moment où je serais prêt, l'opportunité pour pouvoir vous présenter le petit univers que j'ai imaginé...