jeudi 27 juillet 2017

[SPOILER] Ernest, un père de famille Childfree dans l'âme...

Wow, je ne m'attendais pas à reprendre le blog de sitôt !

À défaut de pouvoir avancer dans DCAA, je peux toujours vous faire part d'anecdotes sur l'histoire, les personnages...

l'un des personnages les plus difficiles à développer, ce fut celui d'Ernest. Même Alana, brillante mais torturée par le deuil de ses parents, si discrète mais déterminée, et surtout qui est passées de personnage secondaire à protagoniste, m'a procuré moins de tourments Dans le cas d'Ernest,, je voulais faire de lui un «mentor antonymique» (auprès de Léo d'abord, de tout le groupe ensuite). C'est pour ça notamment qu'il est croyant...et parent.

Et c'est ce qui fait toute la saveur du personnage : il est parent, oui, mais ce n'était pas un choix.Il était Childfree dans l'âme (tu parles d'un choix !). Pire, on ne peut même pas dire que c'était un accident comme il explique si bien à Alana à un moment crucial de l'intrigue (on va essayer de ne pas trop divulgâcher malgré tout). C'est donc suite à une erreur de jeunesse qu'il est devenu père de famille, suite à une erreur de jeunesse que sa toute sa vie a basculé. 

J'aime cette métaphore de la vie, vous êtes sans doute nombreux à avoir été marqué, positivement ou non, par une expérience dans votre adolescence (études, rencontre, découverte sur vous, votre famille, le monde, voyage...). Le tout est de savoir l'accepter et l'intégrer dans son parcours de vie. 

Ernest y est parvenu, il est devenu un père exemplaire, et même l'un des meilleurs agents de la DGSI de son époque avant de raccrocher. Et pourtant, il a toujours gardé cet âme de Childfree : même s'il aime sa fille, il sait que sa vie aurait été meilleur sans elle...

La vie est ainsi fait que les plus grandes sources de bonheurs peuvent devenir les pires sources de malheurs. Sans prendre l'exemple bateau des couples qui passent du mariage au divorce, j'ai plutôt accès la problématique sur la fille d'Ernest. Elle va bien merci. Ernest,  aussi... Jusqu'à ce qu'il réalise que quelque chose de grave se prépare, et que ses meilleurs amis sont impliqués....en premier lieu.

Ernest fait alors face à un premier choix : prend-il le risque de s'exposer pour sauver ses amis ? Sa démission lui a fait découvrir sinon les joies de la vie de famille, à quel point il tient à sa femme et surtout sa fille. Deuxième problème plus pratique celui-là : dans quel mesure peut-il impliquer ses anciens collègue ? Contrairement à l'avis de son ancienne hierachie, il sait que la menace que présente «L'organisation» est grande. Ne pouvant les convaincre, il va devoir détourner des moyens et donc agir dans l'illégalité...

Mais au fur et à mesure que les problèmes s'annonce, un seul reste primordial : sa fille. Même s'il parvient, au risque de compromettre sa mission, à la protéger de manière à ce qu'elle ne soit inquiétée à aucun moment, il garde vis-à-vis d'elle une autre obligation, qui n'est plus garantie au delà d'une certaine implication dans cette mission : celle de rester en vie pour elle.

Ernest a fait une brillante carrière pour devenir un héros quelque part, mais aujourd'hui c'est un rôle auquel il doit peut-être renoncer pour sa fille. quelque soit la décision qu'il prendra, il sait qu'il aura de quoi éprouver des regrets. Que ce soit abandonner sa fille, ou vivre avec la culpabilité d'avoir laisser mourir ses amis, voire pire, avoir compromis la sécurité nationale en se bridant dans ses actions. 

Ainsi après des années de «bonheur épicurien» (ayant accepté et assumé son sort de père de famille), les quelques semaines qui le séparent de cette entrevue avec Alana lui feront réaliser à quel point son erreur de jeunesse va lui coûter cher finalement. Il comprend ê quel point le fait de ne pas avoir tout fait pour rester childfree, s'avère être lourd de conséquence. 

Mon ton est un peu dramatique, mais Ernest est un cas extrême ! Loin de moi l'idée de vous faire renoncer à vos rêves ou au contraire regretter de ne pas les avoir menés à terme. J'espère que ce personnage vous plaira, moi il m'inspire beaucoup en ces temps difficiles. Je sais (ou crois savoir ?) que la vie continue malgré toutes les épreuves que l'on peut traverser, et que s'il on fait pas d'omelette sans casser des œufs, le résultat peut valoir le coup d'être dégusté (oui, c'est un peu bizarre comme image, mais je trouve ça tellement parlant....). Pour pousser l'image jusqu'au bout d'ailleurs, il faudrait même pousser la chose en faisant une œuvre d'art avec les coquilles des œufs, du moins, c'est ce que l'on peut souhaiter à Ernest ;-)


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