dimanche 21 février 2016

De la sélection naturelle dans l'écriture

Ce soir, cela m'a pris comme ça, je me suis replongé dans mes écrits. Je débordais d'enthousiasme, prêt à compléter un chapitre que j'avais commencé pour y ajouter une brillante idée «dont tout le monde s'emparera». 

Et puis j'ai déchanté. En cherchant le chapitre en question, je suis tombé sur des ébauches de chapitres à peine commencées, pour lesquelles je sais avoir eu de grand projets, et qui avec le temps, bah, je n'ai plus les idées de ces grands projets en tête. Je me rends compte aussi que j'ai trop écrit de textes, ou du moins, je me suis donné des horizons trop ambitieux pour que ce soit viable. «Il y a du ménage dans l'air !».

Je suis à l'aube d'un grand tri dans ce premier jet. Et ça va faire mal. Toutes les idées de chapitres aux fondements ténus vont tomber, de même que ceux menant à des paris intenables. C'est comme si le temps m'avait donné le recul nécessaire à faire ce tri de bon sens, comme s'il s'opérait une sélection naturelle des idées. les plus pertinentes restent et vont être développées, les autres vont être éliminées petit à petit.

C'est à la fois réjouissant...et décourageant. Car du tri de cette ampleur, j'en ai déjà fait sur les premiers tomes, et je sais que c'est beaucoup de travail, mais surtout du travail ingrat : on n'est pas ici dans la recherche de cohérence (si un peu, mais un petit peu seulement), pas dans le développement d'une idée, dans une enquête pour peaufiner un contexte, des recherches pour rendre crédible une situation. Non, juste du tri, et donc de la manipulation d'extraits peu agréables à lire, ou de la mise à mort de petites perles «parce que ça ne colle pas». 

Et dans tout ça, le petit nouveau, «Envoyé Spécial» ne me facilite pas forcément la tâche : dans quel mesure vais-je devoir le prendre en compte pour ce ménage ? Puisqu'à priori, il ne peut ni fusionner, ni absorber «Mon Combat contre les maîtres du monde» ?

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